Voici un post de Michel Guillou, datant de février 2013, reflétant très justement la grande difficulté du public à comprendre l'impact du numérique dans notre 21ème siècle ultra-connecté.
L'un des éléments qui me touche le plus est l'indéfectible pensée réductrice que numérique = outil technique.
Toutes les dimensions transversales touchant de près ou de loin le citoyen sont ignorées.
Spécialisée dans les usages numériques au service de l'enseignement et des apprentissages au sein d'une institution de formation d'enseignants, je suis quotidiennement (5 ans après la parution du post, rien n'est changé) impactée par cette image caricaturale : usages numériques = "quel est le raccourci clavier pour mettre un caractère en gras" "où puis-je emprunter une caméra ?".
La réflexion méta propre à la raison de faire écrire un élève par le biais d'un usage numérique ne se fait pas.
La réflexion qui va au-delà des apparences est un élément profondément enfoui, quasi impossible à déterrer encore de nos jours.
La prise de risque, la mise en péril de ses convictions profondes, de sa posture, tous ces éléments qui font avancer l'être humain, s'effacent au profit du confort, des habitudes, des rituels immuables. Je me risque même à envisager des réflexes pavloviens.
On ne croit que ce que l'on voit au final !
La créativité, l'innovation, le dépassement de soi, et tant d'autres éléments qui ont permis à l'être humain d'être le pionnier qui a conquis les étoiles, de quitter l'âge de pierre pour entrer dans le monde moderne ?
Pourquoi ne pourrait-il pas en être de même avec le numérique ?
Source : Innovation et numérique : des questions inappropriées
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